La Rose Noire

Rêverie

Mon avion-cargo vient de se poser et mes valises se sont perdues. Dans le même aéroport il y a un homme en partance qui attend de décoller. Ils se croisent, se sourient, comme s'ils s'étaient déjà compris un peu. Finalement peut-être n'y a t'il pas besoin d'aller chercher plus loin l’Australie... Et si je lui demandais l'heure, la sienne, et si c'était la même que celle de ma montre arrêtée. Et si on rentrait à la maison, celle qui n'existe pas encore et qu'on s'inventerait avec nos musiques. Mais je rêve encore une fois, comme si la vie m'avait laissée indemne de toutes ses fatalités. J'aimerais boire un café avec lui et qu'on s'autorise à regarder dans la tasse de l'autre, comme si on pouvait encore deviner quelque chose dans ce liquide noir. C'est des sottises tout ça, il est plus beau qu'un homme de l'air sans en avoir l'air. Tiens, si j'avais son mail, je lui écrirai ça, et puis ça et encore ça. Et puis je lui dirais : ne te sens pas obligé de m'en faire des tartines en retour, ta douce présence me suffit, même lointaine, ta rareté faisant ta valeur et aussi mon délicieux manque.

 

A ma Rose Noire...



11/01/2008
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